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Message par lorenzo di venezia Mar 21 Oct - 9:18

in memoriam federico

Chers Collègues,

Bien qu il fût sensible à la contribution particulière de certains « hommes de vérité » au progrès scientifique, mon maître Jean Rostand considérait la science comme une entreprise collective, où chacun apporte sa « petite pierre » à un édifice que n auraient pu construire seuls quelques « génies ».

Ces dernières années, la communauté scientifique s est laissée avec une grande passivité, sinon complaisance, séduire par les sirènes de la soi-disant « excellence », qui repose sur divers critères, instances et tribunaux d « évaluation ». Il ne s agit plus de savoir si les chercheurs contribuent efficacement à cette entreprise collective, mais de les « classer ». Les multiples commissions et instances d « évaluation » et de classement de dossiers et de candidats auxquelles nous sommes tous amenés, de gré ou de force, à participer, ressemblent de plus en plus à des jurys de jeux télévisés, et nos classements à des palmarès sportifs, des hits parades, des prix littéraires ou des pages du Guinness Book of Records. Les CVs, rapports et dossiers de candidature que nous recevons en permanence sont de plus en plus truffés de superlatifs. Sous peine de déchoir, un chercheur digne de ce nom, de nos jours, est tenu d'utiliser l'appareil « le plus cher », ou la technique « la plus moderne », et d étudier ce qui dans son domaine est « le plus gros », « le plus ancien », « le plus rare », « le plus menacé », ou pourquoi pas « le plus jaune » : il est très instructif à cet égard d être attentif dans ces dossiers à de telles affirmations selon lesquelles un chercheur ou une équipe est « le premier » ou « la première », « le seul » ou « la seule » à avoir étudié, trouvé, résolu un problème, une question. Celui qui oserait écrire qu il a simplement contribué modestement à faire avancer la connaissance dans son domaine de recherche signerait son arrêt de mort institutionnelle.

Dans leur charmant petit livre Voulez-vous être évalué ?, Jacques-Alain Miller et Jean-Jacques Milner ont bien analysé la nature perverse de l évaluation. D autres voix se sont exprimées dans ce sens, comme Patrice Maniglier dans sa tribune libre dans Le Monde du 29 juin 2007, Peter A. Lawrence dans son excellent article « The mismeasurement of science » (Current Biology, 2007, 17: R583-R585) ou encore, sur un mode peut-être plus « diplomatique » mais non moins clair, Armand de Ricqlès dans La Lettre du Collège de France (2005, 16: 28-29; 2006, 19: 23-25). Comme l ont souligné depuis longtemps Albert Jacquard et bien d autres, classer c est hiérarchiser, humilier et exclure. La culture du classement est une culture du secret, de la compétition et de l exclusion, qui s oppose à une culture de communication, d'échange et de collaboration qui devrait prévaloir au sein de la communauté scientifique.

Encore n'ai-je évoqué jusqu'ici que les critères d'« excellence » liés à la bibliométrie, mais ce ne sont pas les seuls, ou pas les pires. Ainsi, que penser d'un critère d''« excellence scientifique » comme celui qui s'appuie sur le nombre de contrats, de « grants » et les sommes obtenues par un chercheur pour le qualifier de « performant »? Les chercheurs deviendraient-ils des marchands de soupe? Ou sont-ils contraints de le faire par suite du désengagement de l'Etat? Et dans ce cas les « meilleurs » le sont-ils en fonction de critères scientifiques, ou autres?

Il n est pas très difficile de voir que ce qui se joue derrière les formules ampoulées sur l « excellence » : ce sont les réductions de postes, de crédits et de locaux, les économies budgétaires et la précarisation des métiers de chercheur et d enseignant-chercheur. La crise économique et sociale de notre société mondialisée s accroît d année en année, de jour en jour. Dans toutes les instances d « évaluation » de la recherche qui se sont multipliées, il ne s agit plus seulement, comme dans les décennies qui ont précédé, d associer les chercheurs et les enseignants à la « gestion de la pénurie ». Il faut maintenant les associer pleinement à la destruction progressive de leur propre communauté professionnelle, pour en faire de plus en plus, comme dans d autres domaines de notre société, de dociles employés précaires et jetables comme des kleenex.

Dans ce contexte, je salue le lancement récent, par des collègues de disciplines « littéraires », d'une pétition contre l évaluation « scientométrique » de la recherche, et je remercie Aliette Geistdoerfer de nous l'avoir transmise sur la liste mnhn. J y vois une première réaction collective de résistance à l « évaluationnite » actuelle. Sans toutefois condamner l évaluation « en soi », elle formule l exigence fort justifiée mais actuellement totalement irréaliste, étant donné le nombre de dossiers « évalués » chaque année, que toute évaluation passe « par une lecture effective et éclairée des travaux concernés » : cette simple demande condamne l évaluation telle qu elle est pratiquée actuellement par la plupart des rapporteurs et dans la plupart des instances.

Je vous rappelle l'adresse du site où vous pouvez télécharger et signer cette pétition: http://www.appelrevues.org.
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Message par lorenzo di venezia Mar 21 Oct - 9:21

en complément

La culture ce n est pas avoir le cerveau farci de dates, de noms ou de chiffres, c est la qualité du jugement, l exigence logique, l appétit de la preuve, la notion de la complexité des choses et de l arduité des problèmes. C est l habitude du doute, le discernement dans la méfiance, la modestie d opinion, la patience d ignorer, la certitude qu on n a jamais tout le vrai en partage; c est avoir l esprit ferme sans l avoir rigide, c est être armé contre le flou et aussi contre la fausse précision, c est refuser tous les fanatismes et jusqu à ceux qui s autorisent de la raison; c est suspecter les dogmatismes officiels mais sans profit pour les charlatans, c est révérer le génie mais sans en faire une idole, c est toujours préférer ce qui est à ce qu on préférerait qui fût.
(JEAN ROSTAND , Le droit d être naturaliste, 1963
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Message par condorcet Mer 22 Oct - 2:04

In memoriam Clio et ludi

Ces batailles de maquettes de diplômes, d’épreuves de concours de l’enseignement, de classement de revues selon leur renommée dissimulent mal une lutte âpre pour porter le coup d’estoc à « la recherche à la française » telle qu’elle fut portée par le Front Populaire (création « posthume » du Centre National de la Recherche Scientifique en 1939) et revisitée par les élans postérieurs à mai 1968 (création d’universités expérimentales comme Vincennes et autonomie accrue des enseignants-chercheurs). En arrière-plan, le système éducatif est méthodiquement, cycle après cycle, remodelé selon les nouvelles normes (refonte complète des programmes du primaire : diminution des horaires, disparition de … l’histoire ; menaces pesant sur les Réseaux d’Aides spécialisées aux élèves en difficulté).
Toutes ces dispositions sont fort compliquées à comprendre pour le grand public (dont je fais partie) et les informations vite menacées de péremption. A mon sens, il est erroné d’imputer à la seule majorité présidentielle et parlementaire ou même à la mouvance idéologique dont elle se réclame, la responsabilité totale de ce processus avec lequel, vous l’aurez deviné, je suis en total désaccord (pour changer).
L’historien, quel que soit son âge et sa maturité, a à sa disposition deux leviers principaux :
L’antériorité (la prise de recul, la régression - le sens que donne à ce mot l'historien est tout à fait différent de celui que lui confère le psychologue) ; l’approche comparative (qu’est-ce qui fait la singularité d’une époque, d’une personne, d’une évolution ?). Les autres outils de l'historien comme l’esprit critique, la contextualisation, la multiplication des types de sources étudiées, l’échantillonnage en découlent.

Depuis 1996, année où j’ai fait mes premiers pas à l’université, mon pays, la France, qui a une étrange propension à se concevoir comme une Nation indissociable de son Etat, s’est engagé dans une voie qui a cessé d’être particulière (il s'est coulé, plutôt de mauvaise grâce, dans les normes de la mondialisation). Renonçant à la centralisation jacobine, il a pris patiemment et méthodiquement congé des monopoles publics, inversant un processus de nationalisation des grands secteurs de l’économie engagé en 1981.
Le citoyen s’est réveillé un jour, en pouvant acheter des actions de Gaz de France, France Télécom, Sociétés d’Autoroutes (Vinci), en ayant recours de plus en plus massivement à l’enseignement privé ou aux cours particuliers pour ses enfants, en payant un surcoût de plus en plus important pour soigner les affections que tout un chacun connaît au cours de sa vie.
L’exception française, faite de modération salariale et patronale, de reconnaissance d’une place particulière dévolue à la culture placée hors de portée des lois du marché, d’une protection sociale accordée à tous (Sécurité Sociale créée en 1945) s’est éteinte au début du XXIème siècle, la fierté de la Coupe du monde de football remportée en 1998 servant de paravent à des inflexions plus profondes que nous avons semblé accepter, résignés à ce qui semblait inéluctable. Les grèves de l’automne 1995, la dissolution ratée de 1997, le triomphe de Le Pen en 2002, les grèves de 2003, le non au référendum sur le Traité Constitutionnel Européen en 2005, l’élection de Nicolas Sarkozy à la magistrature suprême en 2007 constituent autant de soubresauts, de convulsions qui agitent un pays, où le modèle ancien a vécu et où la greffe néo-libérale ne prend que très partiellement.
Ces ouvrages de référence seront consultés avec profit :
RIOUX Jean-Pierre, SIRINELLI Jean-François (sous la direction de), "la France, d'un siècle à l'autre, 1914-2000. Dictionnaire critique", Paris, Gallimard, 2002.
ORY Pascal, "La belle illusion. culture et politique sous le signe du Front populaire, 1935-1938", Paris, Plon, 1994.
GOETSCHEL Pascale, LOYER Emmanuelle, "Histoire culturelle de la France de la Belle époque à nos jours", Paris, Armand Colin, 2005.

Et la recherche publique dans tout cela ? L’Agence Nationale pour la Recherche (A.N.R) créée en 2006 et l’A.E.R.E.S (Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur) traduisent une volonté du politique de privilégier la recherche par projets plutôt que d’attribuer des enveloppes budgétaires globales, synonyme d’une grande liberté d’action pour les chercheurs. Deux logiques s’affrontent :
- comptable (le chercheur doit pouvoir rendre compte de son action devant le citoyen ou plutôt devant son représentant, élu de la nation ou fonctionnaire mandaté pour ce faire voire cabinet d' audit privé certifiant, et ce, au nom de l’article 15 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 : « La société a droit de demander à tout agent public de rendre compte de son administration » – les coûts à supporter étant élevés, la logique comptable préfère les partenariats public-privé et vise à encadrer strictement la dépense publique concernant la recherche. On définira quels sont les doublons en essayant d’évincer les domaines et les acteurs les moins performants au profit d’autres répondant mieux aux besoins exprimés par l’Etat et plus largement la demande sociale. Cette logique inspire d’autant plus nos dirigeants que le déficit budgétaire se creuse insensiblement, les vecteurs de croissance s’amenuisent dans le pays)
http://www.laviedesidees.fr/Universite-et-entreprise-l.html
http://www.minefi.gouv.fr/lolf/4clics/clic1.htm
- savante (entre la recherche fondamentale et la recherche appliquée, il s’agit alors de définir quel équilibre peut être trouvé sans que l’un des deux partenaires pâtissent de l’autre. Pour préserver l’indépendance scientifique des disciplines, les entrepreneurs y restent associés comme partenaires lointains et sont soigneusement tenus en respect. Cette logique table sur une progressivité des bienfaits de la recherche dans le temps et l’espace : ce qui peut aujourd’hui ne rien nous apporter, est susceptible demain, après-demain d’être un grand bienfait ; ce qui est en pointe aujourd’hui ne le sera pas demain et ainsi, s’il est utile de définir des priorités, on se doit d’éviter de trop grands carcans). Aujourd’hui, cette recherche publique, dont la pérennité et l'indépendance était garantie par un engagement inconditionnel de l'Etat, paraît lointaine.

Dernier point rapide sur l’histoire. La diffusion commerciale des ouvrages de vulgarisation historique et plus globalement des ouvrages de sciences humaines et sociales s’est affaissée au cours de la dernière décennie (Sophie Barluet, « Edition de sciences humaines et sociales : le cœur en danger », Paris, Presses Universitaires de France, 2004) avec pour corollaire une remise en question des conditions de travail de l’enseignant-chercheur historien. Les tâches administratives et d’enseignement grèvent dangereusement son temps de recherche et ses domaines de recherche se morcèlent, à loisir, conséquence toujours vérifiée du crépuscule de l’école des Annales (Marc Bloch, Lucien Febvre, Fernand Braudel, Marc Ferro). Les historiens les plus connus du grand public (comme Max Gallo) sont rarement historiens (même s’ils se prétendent tels et en ont parfois les diplômes : Max Gallo est agrégé d’histoire et docteur en histoire) et ce pour une raison simple : mener des travaux de recherche historique demande des disponibilités horaires qu’ils sont loin de pouvoir se permettre, occupés qu’ils sont par la vie politique et médiatique. Le travail sur les sources, la rédaction d’ouvrages scientifiques découlant de celui-ci, la participation à la vie scientifique (publication d’articles dans les revues spécialisées – littérature grise -, présidence ou contribution de colloques, journées d’études), les activités d’enseignement (séminaires de master à l’université, cours de licence, préparation aux concours de l’enseignement – CAPES et agrégation, direction de thèses et participation aux jurys de thèse) mangent irrésistiblement votre année. Et l’historien qui étudie le temps court après lui. Après seulement, s’il lui en reste un petit peu, vient la vulgarisation, c’est-à-dire la transcription de ses travaux de recherche d’une langue savante, précise mais absconse, en une langue commune, claire mais concise = c’est à ce stade que le grand public peut connaître son existence, une ou deux idées-forces qui l’occupent, son originalité par rapport à ses confrères.
Le XXIème siècle, moins féru des langues sacrées (latin, grec, hébreu), des sciences auxiliaires (numismatique, épigraphie, diplomatique, paléographie) mises à l’honneur par l’Ecole des Charles dès le XIXème siècle, moins sensible à la patience et au décentrement (la mise à distance de ses affects personnels, sinon de son identité propre au sens le plus large du terme) se montre plus rétif que d’autres périodes à la pratique de la science historique qui ne lui fournit pas (l’a-t’elle jamais fait ?) des réponses suffisamment adéquates à ses yeux.
L’impatience grandit devant le spectacle de ce sceptique par nature, circonspect par habitude, critique par essence, qui pose plus de questions qu’il ne résoud les apories du présent.
A ce stade, devant tant d’incompréhension réciproque, la tentation la plus naturelle de l’être humain réside dans l’épreuve de force (voir la première séquence de « 2001, a space odyssey » de Stanley Kubrick) : l’historien s’étrange de rage devant de tels c*** qui ne comprennent pas ce qu’il écrit, n’achètent ni ne lisent ses livres, veulent voir des « leçons de l’histoire » là où il n’y a que des mirages. Il se replie chétivement dans sa chaire en essayant de sauver les meubles. Faute de désir, qui sait si le couple qu’il forme avec son lectorat, ne connaîtra pas des jours meilleurs ? ; le citoyen pas plus que son représentant, en proie aux sollicitations de plus en plus pressantes du présent, ne se montrent enclins à attendre des lendemains meilleurs. Si l’historien nage dans le doute et vu la nécessité de ne pas disperser des ressources difficiles à gagner, il faut donc le ramener dans le giron du réel, lui imposer des vérités officielles, des grilles budgétaires, des rapprochements qui seront pour lui des bornes à ne pas franchir, des conditions de son existence en tant que catégorie professionnelle constituée.
Comme l’a écrit Immanuel Wallerstein dans « Le Monde », la suite de l’Histoire est entre nos mains et chacun a, pour une fois, devant cette nouvelle et récente levée de cartes, une carte (qu’on espère solidaire) à jouer.
http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2008/10/11/le-capitalisme-touche-a-sa-fin_1105714_1101386.html

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Message par condorcet Ven 21 Nov - 2:03

Comme les "in memoriam" sont d'ordinaire réservés aux défunts et que, malgré l'état piteux de ma mâchoire lol! , je suis bien vivant (enfin, je crois), je tiens à vous faire part d'une journée nationale d'action pour la recherche le 27 novembre 2008. Espérons qu'elle aura la vertu de faire entendre raison au gouvernement quant à ses funestes projets.
Voici quelques pétitions reçues ces derniers jours :
http://www.fabula.org/actualites/article27077.php
http://appeldu8novembre.fr/phpPetitions/index.php?petition=2
http://appelcapeshg.blogspot.com/search?updated-min=2008-01-01T00%3A00%3A00-08%3A00&updated-max=2009-01-01T00%3A00%3A00-08%3A00&max-results=16
...
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Message par condorcet Sam 7 Fév - 14:55

https://www.youtube.com/watch?v=7AKzp8F9FuY&feature=related
La lutte continue. No pasaran !
http://www.fabula.org/actudebats.php
Les franchises universitaires ont été conquises de haute lutte au temps des golliards. Même si la cooptation n'a jamais été le système le plus égalitaire ni le plus conforme à l'esprit d'une recherche citoyenne, même si l'arrogance de certains mandarins est à la limite de l'indécence, même si le jargon et le formalisme sont toujours de mise, la mise au pas des enseignants-chercheurs aura pour triste résultat de décourager les vocations, d'affaiblir la recherche publique et privée française, au mercantilisme d'inhiber un peu plus les consciences. Donc, en attendant plus (un retour en force des libertés publiques, un droit du travail plus favorable aux salariés, une science économique qui propose une réflexion non plus univoque mais de qualité), la grève des universités marque une (petite) lueur d'espoir. J'aimerais tant que l'université se mobilise, toute entière, pour des causes pour lesquelles elle n'est pas partie prenante mais qui la concernent : les "sans-papiers", les "travailleurs pauvres", le "harcèlement moral", la justice expéditive (dont, après les inculpés d'Outreau, le juge Burgaud, bouc-émissaire commode, fait déjà les frais)... Au fait, depuis quand n'a-t'on pas vu manifester ensemble économistes et ouvriers métallurgistes, historiens/sociologues et travailleurs pauvres ? Et après, quelles propositions ?
Donc, le 2 février 2009 et les journées suivantes sont un bon début mais, la route est longue et la pente est forte...
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Message par condorcet Sam 7 Fév - 21:57

Un reportage sur France 3 qui décrit les affres du quotidien.... d'un chercheur.
https://www.youtube.com/watch?v=sQ1XC2NJBZQ&feature=related
Faites des études, les enfants, vous irez loin dans la vie ! :evil:
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