vino
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d'apres le JDD
Le vin de Venise ressuscité
Michel Thoulouze, producteur télé, s'est installé sur l'île de San Erasmo. Son blanc est vendu à Paris.
Son petit paradis, le producteur télé à la vie trépidante l’a trouvé sur la côte nord de San Erasmo, l’île la moins touristique de l’archipel vénitien. Là, au cœur de la lagune la plus célèbre du monde, Michel Thoulouze, un Français de 63 ans, a restauré une ferme baignée des embruns de la cité lacustre. C’était au tournant du siècle. "J’ai appris que Venise avait eu ici un vignoble, jusqu’au XVIIe siècle. Je l’ai vérifié sur d’anciennes cartes", raconte cet homme paraissant en perpétuelle réflexion.
Répondant au défi d’amis italiens, il décide alors, sans rien y connaître, de planter des vignes autour de son domaine. C’était en 2002. Aujourd’hui le vin est là, un vin blanc sec, rectiligne, à la finale étrangement salée, comme l’air environnant. Une réussite nommée Orto di Venezia. Des restaurants de Venise servent le millésime 2008, qui arrive en ce mois de septembre à Paris.
Ressusciter le vin de Venise est au départ un défi bien plus compliqué qu’il n’y paraît. Il a d’abord fallu convaincre les habitants de cette île isolée, les agriculteurs de San Erasmo où l’on cultive un petit artichaut violet célèbre dans l’Europe entière. "Ils m’ont bien accueilli, ils avaient compris que j’allais créer des emplois", se souvient Michel Thoulouze, devenu entre-temps "résident" vénitien. En ce mois des vendanges, ce sont bien des Italiens du cru qui ramassent les beaux raisins mûrs du domaine d’Orto – dont les vignes dépassent les 2 mètres de hauteur – avant de les embarquer sur les canaux à bord de navettes, direction le chai de vinification spécialement construit pour l’aventure. Une aventure qui a un coût : 1 million d’euros environ.
Mais faire un très bon vin est encore une autre affaire. Thoulouze s’est assuré le concours d’une équipe de choc pour être certain d’y parvenir. "Le vin de Venise ne pouvait marcher que si l’on arrivait rapidement à une cuvée haut de gamme", explique Alain Graillot, un vinificateur de grand talent issu de Crozes-Hermitage, d’où sa réputation a essaimé. Graillot, une "bouche" célèbre sur tout le continent, s’est chargé personnellement de sélectionner les cépages retenus parmi des centaines de souches. Des cépages locaux, italiens du nord, à l’opposé de ces ceps internationaux plantés partout dans le monde (chardonnay, sauvignon, muscat, etc.).
Ce sera donc la malvasia istriana, un cépage de Vénétie, auquel a été rajouté du vermentino et du fiano pour constituer un assemblage précis, tout en fraîcheur et en acidité contrôlée. Le travail préalable du sol, avant les plantations, a été réalisé par un autre couple de "stars", les agronomes Claude et Lydia Bourguignon, qui ont déclaré la terre de San Erasmo idéale pour réaliser un beau vin blanc.
"Ici, ce n’est pas de l’investissement financier. Nous travaillons pour les cinquante ans à venir", lance Michel Thoulouze comme en écho à la crise économique mondiale, le regard tourné vers ce paysage redessiné pour drainer la terre. Une terre marine où, entre les ceps, affleurent des coquillages. Grâce à de minuscules canaux en forme de dents de peigne, l’eau de la lagune vient chaque jour purifier la base des ceps. Désormais, le Français possède un privilège unique : ouvrir et fermer lui-même les écluses de San Erasmo. "C’est le magistrat des eaux de la ville qui m’a remis les clefs", raconte-t-il avec fierté.
j'ai mis cet article la car j'hesitais entre "debole" et "forza"
Le vin de Venise ressuscité
Michel Thoulouze, producteur télé, s'est installé sur l'île de San Erasmo. Son blanc est vendu à Paris.
Son petit paradis, le producteur télé à la vie trépidante l’a trouvé sur la côte nord de San Erasmo, l’île la moins touristique de l’archipel vénitien. Là, au cœur de la lagune la plus célèbre du monde, Michel Thoulouze, un Français de 63 ans, a restauré une ferme baignée des embruns de la cité lacustre. C’était au tournant du siècle. "J’ai appris que Venise avait eu ici un vignoble, jusqu’au XVIIe siècle. Je l’ai vérifié sur d’anciennes cartes", raconte cet homme paraissant en perpétuelle réflexion.
Répondant au défi d’amis italiens, il décide alors, sans rien y connaître, de planter des vignes autour de son domaine. C’était en 2002. Aujourd’hui le vin est là, un vin blanc sec, rectiligne, à la finale étrangement salée, comme l’air environnant. Une réussite nommée Orto di Venezia. Des restaurants de Venise servent le millésime 2008, qui arrive en ce mois de septembre à Paris.
Ressusciter le vin de Venise est au départ un défi bien plus compliqué qu’il n’y paraît. Il a d’abord fallu convaincre les habitants de cette île isolée, les agriculteurs de San Erasmo où l’on cultive un petit artichaut violet célèbre dans l’Europe entière. "Ils m’ont bien accueilli, ils avaient compris que j’allais créer des emplois", se souvient Michel Thoulouze, devenu entre-temps "résident" vénitien. En ce mois des vendanges, ce sont bien des Italiens du cru qui ramassent les beaux raisins mûrs du domaine d’Orto – dont les vignes dépassent les 2 mètres de hauteur – avant de les embarquer sur les canaux à bord de navettes, direction le chai de vinification spécialement construit pour l’aventure. Une aventure qui a un coût : 1 million d’euros environ.
Mais faire un très bon vin est encore une autre affaire. Thoulouze s’est assuré le concours d’une équipe de choc pour être certain d’y parvenir. "Le vin de Venise ne pouvait marcher que si l’on arrivait rapidement à une cuvée haut de gamme", explique Alain Graillot, un vinificateur de grand talent issu de Crozes-Hermitage, d’où sa réputation a essaimé. Graillot, une "bouche" célèbre sur tout le continent, s’est chargé personnellement de sélectionner les cépages retenus parmi des centaines de souches. Des cépages locaux, italiens du nord, à l’opposé de ces ceps internationaux plantés partout dans le monde (chardonnay, sauvignon, muscat, etc.).
Ce sera donc la malvasia istriana, un cépage de Vénétie, auquel a été rajouté du vermentino et du fiano pour constituer un assemblage précis, tout en fraîcheur et en acidité contrôlée. Le travail préalable du sol, avant les plantations, a été réalisé par un autre couple de "stars", les agronomes Claude et Lydia Bourguignon, qui ont déclaré la terre de San Erasmo idéale pour réaliser un beau vin blanc.
"Ici, ce n’est pas de l’investissement financier. Nous travaillons pour les cinquante ans à venir", lance Michel Thoulouze comme en écho à la crise économique mondiale, le regard tourné vers ce paysage redessiné pour drainer la terre. Une terre marine où, entre les ceps, affleurent des coquillages. Grâce à de minuscules canaux en forme de dents de peigne, l’eau de la lagune vient chaque jour purifier la base des ceps. Désormais, le Français possède un privilège unique : ouvrir et fermer lui-même les écluses de San Erasmo. "C’est le magistrat des eaux de la ville qui m’a remis les clefs", raconte-t-il avec fierté.
j'ai mis cet article la car j'hesitais entre "debole" et "forza"
lorenzo di venezia- Nombre de messages : 1378
Localisation : paris
Date d'inscription : 03/03/2008
Re: vino
Il disait déjà la même chose en 2000 lorsqu'il avait publié son livre "Le Masque d'argent" : un navet aux prétentions vaguement littéraires.
Quelques liens sur le zèbre :
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p1766/articles/a29856-le_grand_voyageur_de_canal.html
http://www.livredepoche.com/auteurs/livre-de-poche-biographie-bibliographie-000000030217-michel-thoulouze-ecrivain.html
J'adore le "Il quitte Canal + en annonçant le désastre à venir"... Avec un gros chèque et un "Après moi, le déluge" (le Grand Charles l'avait déjà tenté, le chèque en moins, la vertu outragée en plus, sans succès).
Mais la vigne nécessite une terre pauvre : alors appauvrir le terroir pour son cru bourgeois, c'est assez navrant. S'il est maître de l'approvisionnement en eau, les producteurs de primeurs de San Erasmo ont du souci à se faire.
Quelques liens sur le zèbre :
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p1766/articles/a29856-le_grand_voyageur_de_canal.html
http://www.livredepoche.com/auteurs/livre-de-poche-biographie-bibliographie-000000030217-michel-thoulouze-ecrivain.html
J'adore le "Il quitte Canal + en annonçant le désastre à venir"... Avec un gros chèque et un "Après moi, le déluge" (le Grand Charles l'avait déjà tenté, le chèque en moins, la vertu outragée en plus, sans succès).
Mais la vigne nécessite une terre pauvre : alors appauvrir le terroir pour son cru bourgeois, c'est assez navrant. S'il est maître de l'approvisionnement en eau, les producteurs de primeurs de San Erasmo ont du souci à se faire.
condorcet- Nombre de messages : 2531
Date d'inscription : 03/03/2008
Re: vino
condorcet a écrit:
J'adore le "Il quitte Canal + en annonçant le désastre à venir"... Avec un gros chèque
Moi aussi, je l'adore!!
Invité- Invité
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