Raymond Aron, 25 ans après.
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Raymond Aron, 25 ans après.
Il y a près de 25 ans, Raymond Aron était atteint par une triple maladie : celle vénielle, de la fortune éditoriale complète avec la parution de ses Mémoires. 50 ans de réflexion en politique ; celle, d'incarner après la mort de Nizan, de Sartre, et le suicide moral d'Althusser, le dernier des Normaliens, l'ultime maître-penseur ; et puis la fin de l'existence. La solitude aronienne ne fut pas académique (le Collège de France lui avait accordé en 1970 une chaire de sociologie , 14 ans après la Sorbonne), journalistique (à l'Express comme au Figaro , il trouva à étancher sa soif d'éditorialiste), littéraire ( l'Opium des intellectuels et la Révolution introuvable avaient assis ses talents d'essayistes), pas même intellectuelle (de son Introduction à la philosophie de l'histoire. Essai sur les limites de l'objectivité de l'histoire , thèse parue en 1938 à la fondation du centre de sociologie européenne en 1959 grâce au soutien de la fondation Ford). Alors, quoi ? La mélancolie aronienne est empreinte de beaucoup de noblesse : pour s'être érigé en démystificateur (notamment des totalitarismes communistes), il se résigne à déplaire dans une époque dominée par les idéologies de gauche en France. La relecture de son ouvrage le plus répandu et le moins lu incite à considérer avec un certain agacement parfois devant des jugements lapidaires et avec un solide respect devant la fulgurance de ses foulées d'esprit l'homme Raymond Aron.
Alors, oui, on peut lire la thèse que lui a consacrée Romain Baverez. Mais surtout, sans épargner ni son temps, ni son dictionnaire philosophique, on peut cheminer avec Aron sur les traces du siècle, le nôtre, le XXè.
Retrouver l'éditorialiste, échanger avec l'intellectuel, cheminer avec l'homme qui fut un acteur bien plus qu'un "spectateur engagé". Cette partie de cache-cache avec les ombres n'est pas si éloignée des énigmes kabbalistiques que livrait Hugo Pratt dans ses albums.
Alors, oui, on peut lire la thèse que lui a consacrée Romain Baverez. Mais surtout, sans épargner ni son temps, ni son dictionnaire philosophique, on peut cheminer avec Aron sur les traces du siècle, le nôtre, le XXè.
Retrouver l'éditorialiste, échanger avec l'intellectuel, cheminer avec l'homme qui fut un acteur bien plus qu'un "spectateur engagé". Cette partie de cache-cache avec les ombres n'est pas si éloignée des énigmes kabbalistiques que livrait Hugo Pratt dans ses albums.
condorcet- Nombre de messages : 2531
Date d'inscription : 03/03/2008
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