informatons télé

Certains d'entre vous ont peut étre vu les informations télé du 17/01 et le sujet consacré à la publicité sur les échaffaudages vénitiens( A2 et Fr3).
Ces touristes scandalisés oublient que
- de toute façons Venise est un chantier permanent et que s'il n'y a pas de pub il y aura quand meme des baches masquent les batiments.
- qu'il faut bien financer ce chantier et que tant qu'à faire autant faire payer des sponsors , ce que rappellait le maire de Venise.

je n'ai pas vu, mais je suis totalement d'accord avec l'analyse, et autant que les baches soient un peu moins grises ou déchirées que les "non commerciales".

Comment la manne financière qui transite par Venise n'arrive jamais jusqu'à la mairie ? Par quel prodige peut-on plonger ses pieds dans le Pactole sans jamais en être imbibé ? Que voilà un mystère plus épais que ceux auxquels se heurte Guido Brunetti.... ! Ces affiches sont une horreur, une insulte au site et témoignent d'une conception très particulière de la préservation du patrimoine. Ce montage financier appelé "sponsoring" ou mécenat culturel s'assimile à de l'évasion fiscale légale autant qu'à l'invasion de l'imaginaire marchand dans le nôtre. Je fais partie de ces touristes scandalisés autant que de ces Vénitiens temporaires atterrés devant ce déferlement publicitaire (mais non devant les échafaudages - après tout, les restaurations doivent avoir lieu-) et n'en ai pas honte. Tant que Venise se bornera à recourir à de tels expédients, elle se rapprochera de sa mort non pas environnementale, non pas physique mais géographique.

je ne pense pas que ce qui choque les touristes soit la publicité, mais le fait qu'on leur cache tout ou partie de ce u'ils veulent voir. Le pont des soupirs est partiellement masqué et ils ont fait 100km pour le photographier....

Si tel est le cas, il y a tellement de choses à voir à Venise qu'ils ne devraient pas être déçus du voyage (lol). Cela fait bien des années que nous attendons que l'Accademia retrouve un visage altier...

alain a écrit:je ne pense pas que ce qui choque les touristes soit la publicité, mais le fait qu'on leur cache tout ou partie de ce u'ils veulent voir. Le pont des soupirs est partiellement masqué et ils ont fait 100km pour le photographier....

tout à fait d'accord avec ce point de vue, je n'ai pas trouvé la pub sur échauffaudages plus outrancière qu'à l'habitude lors de mon séjour début janvier, en tous cas, pas d'augmentation exponentielle telle qu'elle avait été décrite dans certaines réactions. C'est vrai que les travaux s'éternisent un peu (notamment à l'Accademia), mais espérons que le résultat sera au rendez-vous.
Il faut se souvenir de la durée des travaux de la tour de l'horloge avec la conséquence des bâches de pub (Piaget et autres), mais c'est derrière nous, il me semble avoir déjà oublié ces désagréments et je n'ai pas acheté de montre Piaget, je fus d'ailleurs très impressionné de pouvoir visiter la tour et le merveilleux mécanisme dès la réouverture au public.
Ceci dit, cela n'empêche pas de s'indigner sur l'utilisation de la manne financière qui est distribuée par les organismes internationaux avec le peu de résultats visibles sur les sites un peu moins prestigieux.

J'ai lu dans le Monde d'avant hier, que la société Tod's se mettait sur les rangs pour sponsoriser la réhabilitation (le terme est peut-être un peu faible) du Colisée à Rome, avec promesse de ne pas demander de royalties sur la vente future des billets d'entrée : nous verrons, si cela se réalise comme convenu, pourquoi pas, même s'il faut subir les bâches publicitaires.

Les salariés des sociétés concernées auraient bien aimé recevoir le pactole investi dans le mécénat, mécanisme d'évasion fiscale légale. C'est aux Etats et aux collectivités territoriales d'investir dans leur patrimoine directement. Faire la quête au lieu d'assumer une politique fiscale digne de ce nom participe bien d'un abandon de l'espace public qui ne dit pas son nom.

Frederic, je suis d'accord avec toi mais il faut reconnaitre que des pays comme l'Italie avec un patrimoine incommensurable...c'est sans fin de preserver, restaurer...et ça ne me choque pas que l'on fasse appel à du mécénat.

Quand le contexte économique est au beau fixe, en période de plein emploi, les caisses de l'Etat vides et celles des entreprises pleines, le mécénat peut se comprendre mais aujourd'hui, nous sommes très loin du plein emploi...

et les caisses des entreprises à l'étiage...onrisque de manquer de sponsors pour les monuments les moins prestigieux.pas de problème pour le grand cnal ou san Marco, mais pour un palais ou une église du fonds de Castello ce serait moins sur.....

Pas toutes : Apple a de la réserve, Vinci aussi...

.... si celà avait été du ressort du Cavaliere, entre deux séances de bounga-bounga avec la petite et non vertueuse Ruby , il aurait foutu des femmes - blondes à fortes poitrines- à poil .

Quand les doges de Venise inventaient les lunettes de soleil
Publié le 25/06/2014 à 12H27, mis à jour le 25/06/2014 à 18H02


Lunette de soleil vieille de 4 siècle
C’est un fait méconnu, mais c’est bien à Venise que furent inventées les premières lunettes de soleil, il y a 4 siècles. Mieux encore, alors que la science ne démontrera qu’en 1870 les dangers des rayons ultraviolets sur la rétine, les maîtres verriers vénitiens utilisaient un minéral filtrant pour fabriquer ces fameuses lunettes. Une cinquantaine de paires est exposée jusqu’au 13 juillet 2014.

Elles étaient portées par les grands maitres de Venise, les Doges. Ces lunettes marqueurs d’une appartenance sociale de haut-rang, protégeaient des reflets de l’eau de la lagune car à l’époque, tous les déplacements se faisaient principalement en gondole.



Signe ultime de raffinement des puissants vénitiens, pour protéger leurs yeux de la lumière latérale, un emplacement sur le coté des montures, permettaient de glisser un tissu de soie, ils obtenaient ainsi une protection totale.





Un morceau de tissu de soie, protège du soleil, la vision latérale

Ces lunettes de soleil datant du 17e siècle, n’ont rien à envier à leur sœurs plus contemporaines, ni dans l’esthétique ni dans les matières nobles utilisées à l’époque. Mais le plus surprenant, reste la qualité filtrante du verre utilisé.

Ce n’est qu’en 1801, que la science découvrira le rayonnement ultraviolet et en 1870 ses dangers sur la rétine. Pourtant au 17e siècle, les maîtres verriers de Murano, juste à coté de Venise, fabriquaient les verres optiques en utilisant de la Néodyne, une terre rare qui donne cette couleur verte très particulière aux lunettes vénitiennes et ce minéral a la capacité de bloquer les rayons nocifs.

Aucun texte n’évoque cette connaissance scientifique, ni ne l’explique. Venise garde son mystère.


Sophistiquées, élégantes, dans des étuis laqués, ces objets uniquessont exposés jusqu’au 13 juillet 2014 à la Bibliothèque Nationale Marciana, la plus importante bibliothèque de Venise, située sur la place Saint-Marc.
http://culturebox.francetvinfo.fr/expositions/patrimoine/exposition-quand-les-doges-de-venise-inventaient-les-lunettes-de-soleil-158601

....ma vision en grande carence n'a pas loupé l'annonce de cette exposition qui doit être bigrement intéressante.
Malheureusement,je devrai m'en passer...
Hélas,trois fois hélas...