Alberto Ongaro...La Partita
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Alberto Ongaro...La Partita
..Je ne connaîs pas cet auteur..et j'ai lu cet article récemment dont je vous fais part...vos commentaires sont bienvenus
"Tout se paie. Tout se monnaie. Pas seulement les livres, mais même les histoires, ces meneuses de littératures… Donc, je lisais avec plaisir (cela va de soi) La Partita, le nouveau roman d’un de mes chouchous (eh, oui, j’ai des chouchous), Alberto Ongaro. Ongaro lui ne dirait pas chouchous, il parlerait de favoris. Au féminin, cela sonne encore mieux – favorites –, tout un programme, avec décolletés généreux et yeux assassins.
Une fois encore – mais je m’en lasse/passe pas –, le Vénitien Alberto Ongaro nous plonge… où ? dans sa Venise, ville lourde de mystères, prête à l’emploi, si je puis dire, pour toutes sortes d’aventures – rocambolesques, amoureuses, burlesques, et ainsi de suite.
Je parlais monnaie monnaie car, page 275 – c’est presque la fin de cette Partita endiablée –, Francesco, fringant narrateur, aventurier né, aristocrate sur le déclin, et pauvre comme misère, se voit proposer l’achat de son histoire personnelle haute en couleurs par une troupe de comédiens. Ainsi faisaient les saltimbanques en ce temps-là (nous sommes au XVIIIe siècle) – aujourd’hui je ne sais pas. A noter que ces joyeux drilles de la scène étaient condamnés par l’Eglise toute puissante et se savaient bons pour l’enfer, à rôtir comme vulgaires jambons.
Voici ce qu’une belle propose à Francesco, pas vraiment de l’argent, hélas pour lui, mais peut-être mieux :
« Je crois au contraire que l’histoire que vous nous avez racontée mériterait d’entrer dans notre répertoire. Malheureusement, pour l’instant, nous ne sommes pas en mesure de vous l’acheter au prix auquel on achète les bonnes histoires. Mais nous sommes prêts à vous donner – à condition que ce ne soit pas de l’argent comptant – ce que vous désirez en échange de votre permission de l’adapter à nos exigences et de la jouer. Il suffira de lui trouver une belle fin qui contente le public et ces messieurs arrogants qui aiment donner leur avis sur nos spectacles… »
La belle se propose donc de donner « ce que vous désirez ».
Mais quoi ? Suspense…
La Lune ? Trop loin, surtout à cette époque. L’amour ? Trop facile, surtout à cette époque. Un monde sans bouffons ? Trop difficile… à cette époque, comme à la nôtre. Du plaisir ? Mieux ! Du charme, du piment, du sel, toutes ses saveurs disparues (exclues ?) de bien des livres.
A tous (sauf les bandits & cie), je dis : Tous à Venise !"
A lire aussi de Alberto Ongaro, publié aux éditions Anacharsis (www.lekti-ecriture.com/editeurs/-Anacharsis,2-.html)
La taverne du doge Loredan et Le secret de Caspar Jacobi
"Tout se paie. Tout se monnaie. Pas seulement les livres, mais même les histoires, ces meneuses de littératures… Donc, je lisais avec plaisir (cela va de soi) La Partita, le nouveau roman d’un de mes chouchous (eh, oui, j’ai des chouchous), Alberto Ongaro. Ongaro lui ne dirait pas chouchous, il parlerait de favoris. Au féminin, cela sonne encore mieux – favorites –, tout un programme, avec décolletés généreux et yeux assassins.
Une fois encore – mais je m’en lasse/passe pas –, le Vénitien Alberto Ongaro nous plonge… où ? dans sa Venise, ville lourde de mystères, prête à l’emploi, si je puis dire, pour toutes sortes d’aventures – rocambolesques, amoureuses, burlesques, et ainsi de suite.
Je parlais monnaie monnaie car, page 275 – c’est presque la fin de cette Partita endiablée –, Francesco, fringant narrateur, aventurier né, aristocrate sur le déclin, et pauvre comme misère, se voit proposer l’achat de son histoire personnelle haute en couleurs par une troupe de comédiens. Ainsi faisaient les saltimbanques en ce temps-là (nous sommes au XVIIIe siècle) – aujourd’hui je ne sais pas. A noter que ces joyeux drilles de la scène étaient condamnés par l’Eglise toute puissante et se savaient bons pour l’enfer, à rôtir comme vulgaires jambons.
Voici ce qu’une belle propose à Francesco, pas vraiment de l’argent, hélas pour lui, mais peut-être mieux :
« Je crois au contraire que l’histoire que vous nous avez racontée mériterait d’entrer dans notre répertoire. Malheureusement, pour l’instant, nous ne sommes pas en mesure de vous l’acheter au prix auquel on achète les bonnes histoires. Mais nous sommes prêts à vous donner – à condition que ce ne soit pas de l’argent comptant – ce que vous désirez en échange de votre permission de l’adapter à nos exigences et de la jouer. Il suffira de lui trouver une belle fin qui contente le public et ces messieurs arrogants qui aiment donner leur avis sur nos spectacles… »
La belle se propose donc de donner « ce que vous désirez ».
Mais quoi ? Suspense…
La Lune ? Trop loin, surtout à cette époque. L’amour ? Trop facile, surtout à cette époque. Un monde sans bouffons ? Trop difficile… à cette époque, comme à la nôtre. Du plaisir ? Mieux ! Du charme, du piment, du sel, toutes ses saveurs disparues (exclues ?) de bien des livres.
A tous (sauf les bandits & cie), je dis : Tous à Venise !"
A lire aussi de Alberto Ongaro, publié aux éditions Anacharsis (www.lekti-ecriture.com/editeurs/-Anacharsis,2-.html)
La taverne du doge Loredan et Le secret de Caspar Jacobi
ESPERIA- Nombre de messages : 367
Localisation : Noisy Le Sec (93 France)
Date d'inscription : 17/05/2008
Re: Alberto Ongaro...La Partita
La Partita avait eu le prix Campiello en 1986. C'est une réédition en France.
Je viens de me décider à acquérir ce livre ainsi que La taverne du doge Loredan (sorti en Poche).
http://www.lekti-ecriture.com/editeurs/IMG/pdf/dossier_ongarop.pdf
Quand à Alberto Ongaro: vénitien et ami avec Hugo Pratt
« Venise sort de ma plume malgré moi. Même si je résiste, si je veux écrire autre chose, ma cité est là. C’est ma terre mentale, mon point de départ, ou d’arrivée. »
http://latavernedudogeloredan.blogspot.com/2008/01/dialogue-avec-alberto-ongaro.html
http://www.telerama.fr/livre/un-p-tit-air-d-aventure,36643.php
Après ces lectures, j'ai envie de découvrir ces livres et ces histoires...On en reparle...
Quelqu'un a t il déjà lu un de ces romans?
Je viens de me décider à acquérir ce livre ainsi que La taverne du doge Loredan (sorti en Poche).
http://www.lekti-ecriture.com/editeurs/IMG/pdf/dossier_ongarop.pdf
Quand à Alberto Ongaro: vénitien et ami avec Hugo Pratt
« Venise sort de ma plume malgré moi. Même si je résiste, si je veux écrire autre chose, ma cité est là. C’est ma terre mentale, mon point de départ, ou d’arrivée. »
http://latavernedudogeloredan.blogspot.com/2008/01/dialogue-avec-alberto-ongaro.html
http://www.telerama.fr/livre/un-p-tit-air-d-aventure,36643.php
Après ces lectures, j'ai envie de découvrir ces livres et ces histoires...On en reparle...
Quelqu'un a t il déjà lu un de ces romans?
Fanfan- Nombre de messages : 2484
Localisation : Banlieue parisienne
Date d'inscription : 03/03/2008
Re: Alberto Ongaro...La Partita
J'ai commencé et bien avancé dans La Partita, j'ai été prise dès le début, captivée par l'écriture, l'ambiance et les personnages. C'est une grande aventure/course-poursuite ...
Cela fait longtemps que je n'ai pas été prise comme ça par un livre...que j'aurais envie de ne pas lacher jusqu'à la fin...
L'histoire commence à Venise: la lagune est gelée, immobilisant peu à peu les bateaux...ça semble incroyable!
Est ce que ça arrive vraiment que la lagune gèle?
Cela fait longtemps que je n'ai pas été prise comme ça par un livre...que j'aurais envie de ne pas lacher jusqu'à la fin...
L'histoire commence à Venise: la lagune est gelée, immobilisant peu à peu les bateaux...ça semble incroyable!
Est ce que ça arrive vraiment que la lagune gèle?
Fanfan- Nombre de messages : 2484
Localisation : Banlieue parisienne
Date d'inscription : 03/03/2008
Re: Alberto Ongaro...La Partita
J'ai A-DO-RE La Partita ...que j'ai fini à toute allure...et je me suis precipitée sur La taverne du doge Loredan...
Dommage les trajets en trains ne sont pas assez longs!
Dommage les trajets en trains ne sont pas assez longs!
Fanfan- Nombre de messages : 2484
Localisation : Banlieue parisienne
Date d'inscription : 03/03/2008
Re: Alberto Ongaro...La Partita
je suis aussi en train de lire la taverna ...
mais en italien...c'est pas facile et je n'avance pas vite
mais en italien...c'est pas facile et je n'avance pas vite
lorenzo di venezia- Nombre de messages : 1378
Localisation : paris
Date d'inscription : 03/03/2008
Re: Alberto Ongaro...La Partita
pour la lecture en italien!!
...ça doit être d'un bon niveau car je trouve que c'est plutot bien écrit.
...ça doit être d'un bon niveau car je trouve que c'est plutot bien écrit.
Fanfan- Nombre de messages : 2484
Localisation : Banlieue parisienne
Date d'inscription : 03/03/2008
Re: Alberto Ongaro...La Partita
Je viens de finir la lecture de La Taverne du Doge Loredan.
Vraiment génial, innattendu, surprenant, ludique...bref une lecture plaisir originale et que je conseille chaleureusement!
"On dit que certains livres sont diaboliques. Voire dangereux. Qu’ils peuvent changer l’ordre des choses. Que certains attendent le lecteur, tel un brigand au coin d’une ruelle sombre, le piègent, l’emprisonnent, lui font subir mille roueries, mille péripéties et, coup de grâce, le font passer non pas de vie à trépas, mais de la morosité ordinaire au paradis sur terre. Tout cela est vrai puisque c’est écrit (!) dans ce livre-ci : «Qui sait ce qui peut bien arriver dans ce livre ? Qui sait ce qui arrivera à celui qui le lit ? » La Taverne du doge Loredan, publié il y a plus de vingt ans en Italie, est un roman dévergondé, à la langue précieuse, au rythme frénétique, qui flirte avec tous les genres littéraires, juste pour rire, juste pour détrousser dame littérature de ses quelques raideurs acquises au fil du temps et des modes. Récit picaresque et libertin, conte fantastique et philosophique, cette Taverne est une histoire à tiroirs — un clin d’oeil brillant au Manuscrit trouvé à Saragosse. Dans un labyrinthe joyeux, passé et présent jouent à cache-cache et se baladent des docks malfamés d’un
Londres perdu au mitan du XIXe siècle à la sournoise Venise d’aujourd’hui." Martine Laval de Télérama
Vraiment génial, innattendu, surprenant, ludique...bref une lecture plaisir originale et que je conseille chaleureusement!
"On dit que certains livres sont diaboliques. Voire dangereux. Qu’ils peuvent changer l’ordre des choses. Que certains attendent le lecteur, tel un brigand au coin d’une ruelle sombre, le piègent, l’emprisonnent, lui font subir mille roueries, mille péripéties et, coup de grâce, le font passer non pas de vie à trépas, mais de la morosité ordinaire au paradis sur terre. Tout cela est vrai puisque c’est écrit (!) dans ce livre-ci : «Qui sait ce qui peut bien arriver dans ce livre ? Qui sait ce qui arrivera à celui qui le lit ? » La Taverne du doge Loredan, publié il y a plus de vingt ans en Italie, est un roman dévergondé, à la langue précieuse, au rythme frénétique, qui flirte avec tous les genres littéraires, juste pour rire, juste pour détrousser dame littérature de ses quelques raideurs acquises au fil du temps et des modes. Récit picaresque et libertin, conte fantastique et philosophique, cette Taverne est une histoire à tiroirs — un clin d’oeil brillant au Manuscrit trouvé à Saragosse. Dans un labyrinthe joyeux, passé et présent jouent à cache-cache et se baladent des docks malfamés d’un
Londres perdu au mitan du XIXe siècle à la sournoise Venise d’aujourd’hui." Martine Laval de Télérama
Fanfan- Nombre de messages : 2484
Localisation : Banlieue parisienne
Date d'inscription : 03/03/2008
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