Les imaginaires sociaux à l'oeuvre : l'homme providentiel à l'américaine.... ou à la française
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Les imaginaires sociaux à l'oeuvre : l'homme providentiel à l'américaine.... ou à la française
L'histoire (le cours des événements) a cette touche étrange que beaucoup de sociétés choisissent consciemment ou inconsciemment de désigner des héros positifs ou négatifs, investis des vertus ou des tares que l'on estime constitutives de ou étrangères à elles. Ce processus de désignation est sans doute plus puissant que les pouvoirs réels dont ces héros sont porteurs. Au XXIème siècle, il est étrange de concilier une progression exponentielle des sciences et des techniques à la disposition des êtres avec une permanence de l'eschatologie, voire de l'irrationnel. L'histoire (la science - sans doute est-ce le mot qui embrasse le moins imparfaitement ses positions - ) est souvent convoquée pour légitimer ce qui est déjà : appauvrie, elle n'est alors qu'un expédient illusoire face aux attentes suscitées par ces héros. Comme observatoire cependant, fédérant les autres domaines de l'esprit, elle est un très rude mais roboratif exercice de l'esprit critique, de la générosité humaine.
C'est donc avec beaucoup de bonhomie, même si cela est rude face aux choix de nos contemporains qui nous enchantent ou nous déplaisent, que l'on devrait envisager cette permanence des imaginaires sociaux, en dépit de toute tentative de démystification (Darwin, Nietzsche, Marx, Freud-Lacan, . Foucault, Chomsky...).
Cette scénographie de la cérémonie d'investiture du Président des Etats-Unis d'Amérique me rappelle fort, en filant non pas la métaphore mais le quasi anachronisme, ces cérémonies d'entrées royales dans les villes sous l'Ancien Régime ou ces triomphes de généraux voire d'empereurs romains. Le discours très emphatique et résolument oecuménique (chacun peut y lire ce qu'il souhaite entendre) est prononcé dans une véritable scène où la place de chacun et de chaque mot est mûrement pensée comme l'était le parcours du triomphe romain, revisitant les mythes fondateurs (qui, l'esprit des ancêtres, qui, le front pionnier)....
Obama, nouvel Octave devenu Auguste ? Ou plutôt le peuple américain, écho lointain au peuple romain ?
C'est donc avec beaucoup de bonhomie, même si cela est rude face aux choix de nos contemporains qui nous enchantent ou nous déplaisent, que l'on devrait envisager cette permanence des imaginaires sociaux, en dépit de toute tentative de démystification (Darwin, Nietzsche, Marx, Freud-Lacan, . Foucault, Chomsky...).
Cette scénographie de la cérémonie d'investiture du Président des Etats-Unis d'Amérique me rappelle fort, en filant non pas la métaphore mais le quasi anachronisme, ces cérémonies d'entrées royales dans les villes sous l'Ancien Régime ou ces triomphes de généraux voire d'empereurs romains. Le discours très emphatique et résolument oecuménique (chacun peut y lire ce qu'il souhaite entendre) est prononcé dans une véritable scène où la place de chacun et de chaque mot est mûrement pensée comme l'était le parcours du triomphe romain, revisitant les mythes fondateurs (qui, l'esprit des ancêtres, qui, le front pionnier)....
Obama, nouvel Octave devenu Auguste ? Ou plutôt le peuple américain, écho lointain au peuple romain ?
condorcet- Nombre de messages : 2531
Date d'inscription : 03/03/2008
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