Recherche bibliographique : quelques idées
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Recherche bibliographique : quelques idées
Le dépôt légal impose à chaque éditeur de déposer un exemplaire de chaque livre paru dans sa maison à la bibliothèque nationale. La recherche doit donc commencer par les catalogues des bibliothèques nationales.
Pour un livre paru en italien, voir le catalogue de la bibliothèque nationale de Rome :
http://opac.sbn.it/opacsbn/opac/iccu/informazioni.jsp
Pour un livre paru en français, voir le catalogue de la bibliothèque nationale de France :
http://catalogue.bnf.fr/jsp/recherche_simple_champ_unique.jsp?nouvelleRecherche=O&nouveaute=O&host=catalogue
Pour un livre paru en anglais, voir le catalogue de la bibliothèque du Congrès :
http://catalog.loc.gov/cgi-bin/Pwebrecon.cgi?DB=local&PAGE=First
Pour les livres anciens, incunables et estampes, s'adresser à Castello,
Pour un livre paru en italien, voir le catalogue de la bibliothèque nationale de Rome :
http://opac.sbn.it/opacsbn/opac/iccu/informazioni.jsp
Pour un livre paru en français, voir le catalogue de la bibliothèque nationale de France :
http://catalogue.bnf.fr/jsp/recherche_simple_champ_unique.jsp?nouvelleRecherche=O&nouveaute=O&host=catalogue
Pour un livre paru en anglais, voir le catalogue de la bibliothèque du Congrès :
http://catalog.loc.gov/cgi-bin/Pwebrecon.cgi?DB=local&PAGE=First
Pour les livres anciens, incunables et estampes, s'adresser à Castello,
condorcet- Nombre de messages : 2531
Date d'inscription : 03/03/2008
Re: Recherche bibliographique : quelques idées
Relevé dans les "Notes de lecture" de Marcel Proust concernant "Les Pierres de Venise" de John Rushkin :
- " L'heure de Venise, peut-être aussi, peut-on penser à certains signes, l'heure de Rushkin en France, l'heure de Venise en tout cas. Jamais Venise n'a joui après des intelligences d'élite d'une faveur aussi spéciale et aussi haute qu'aujourd'hui. Pour reprendre cette place éminente, Venise n'a pas eu, comme Versailles, à remonter toute une pente de dédains ("l'ennuyeux parc de Versailles" de Musset devenu par Barrès, par Montesquiou, par Henri de Régnier, Helleu, Nolhac, Lobre, Boldini, le séjour de prédilection des poètes et des sages) ; la vogue un peu populaire et confuse qui était la sienne (et ne le distinguait guère de Naples ou de Sorrente que par les légendes tragiques qui faisaient fond romantique dans ce décor d'amour quelconque) s'est changée en une prédilection sans cesse affinée et approfondie des plus rares esprits du temps. La Venise agonisante de Barrès, la Venise carnavalesque et posthume de Régnier, la Venise de Léon Daudet, de Jacques Vontade, exercent sur toute imagination bien née une fascination unique. Et, maintenant, de cette contemplation un peu passive de Venise, Rushkin va nous sortir".
Comme beaucoup de textes, celui-ci en révèle plus sur l'univers de l'auteur que sur l'objet de sa prose.
Le monde des salons, (Anne-Marie Fugier, "Les salons de la IIIème République. Art, littérature et politique", 2003) s'y déploie avec un zeste de café littéraire (le livre éponyme d'Antoine Lilti est d'abord austère mais passionnant). La grande subtilité proustienne me heurte quelque peu alors que les incursions de Morand me touchent plus. "Vogue un peu populaire" : le choc des mots. "La Venise carnavalesque et posthume" de Régnier : ah, hiérarchie de la République des Lettres !
- " L'heure de Venise, peut-être aussi, peut-on penser à certains signes, l'heure de Rushkin en France, l'heure de Venise en tout cas. Jamais Venise n'a joui après des intelligences d'élite d'une faveur aussi spéciale et aussi haute qu'aujourd'hui. Pour reprendre cette place éminente, Venise n'a pas eu, comme Versailles, à remonter toute une pente de dédains ("l'ennuyeux parc de Versailles" de Musset devenu par Barrès, par Montesquiou, par Henri de Régnier, Helleu, Nolhac, Lobre, Boldini, le séjour de prédilection des poètes et des sages) ; la vogue un peu populaire et confuse qui était la sienne (et ne le distinguait guère de Naples ou de Sorrente que par les légendes tragiques qui faisaient fond romantique dans ce décor d'amour quelconque) s'est changée en une prédilection sans cesse affinée et approfondie des plus rares esprits du temps. La Venise agonisante de Barrès, la Venise carnavalesque et posthume de Régnier, la Venise de Léon Daudet, de Jacques Vontade, exercent sur toute imagination bien née une fascination unique. Et, maintenant, de cette contemplation un peu passive de Venise, Rushkin va nous sortir".
Comme beaucoup de textes, celui-ci en révèle plus sur l'univers de l'auteur que sur l'objet de sa prose.
Le monde des salons, (Anne-Marie Fugier, "Les salons de la IIIème République. Art, littérature et politique", 2003) s'y déploie avec un zeste de café littéraire (le livre éponyme d'Antoine Lilti est d'abord austère mais passionnant). La grande subtilité proustienne me heurte quelque peu alors que les incursions de Morand me touchent plus. "Vogue un peu populaire" : le choc des mots. "La Venise carnavalesque et posthume" de Régnier : ah, hiérarchie de la République des Lettres !
condorcet- Nombre de messages : 2531
Date d'inscription : 03/03/2008
Re: Recherche bibliographique : quelques idées
Cette année, "Il Gazzettino" a proposé à ses lecteurs "a prezzo abordabili" (5,9 euros l'unité) des ouvrages majeurs pour tout Vénitien ou assimilé :
- d'abord, les "Curiosità veneziane" de Giuseppe Tassini séparées en 2 tomes, qui sont un superbe glossaire des noms et des lieux dont la 1ère édition date de 1863. Filippi, l'auteur de réédition en format souple et quasiment de poche, a bien raison de dire que peu ou prou, tout le monde s'est inspiré de ce travail réalisé avec l'amour de l'art ;
- les "Campi veneziani" de Marina Crivellari Bizio...
- les "Aneddotti storici Veneziani ;
- les "Condanne capitali" ;
- les "Feste e spettacoli" du même Giuseppe Tassini ;
- "Le Arti che vanno per via" ;
- les "Osterie veneziane" d'Elio Zorzi ;
- "La moda a Venezia" en 2 tomes.
Coup de chance, il en restait quelques exemplaires en juillet... Alors s'il vous arrive d'aviser une de ces perles rares, n'hésitez pas ! Pour le prix d'un poster, vous avez des clés pour arpenter, humer, hanter la ville entre les mains.
- d'abord, les "Curiosità veneziane" de Giuseppe Tassini séparées en 2 tomes, qui sont un superbe glossaire des noms et des lieux dont la 1ère édition date de 1863. Filippi, l'auteur de réédition en format souple et quasiment de poche, a bien raison de dire que peu ou prou, tout le monde s'est inspiré de ce travail réalisé avec l'amour de l'art ;
- les "Campi veneziani" de Marina Crivellari Bizio...
- les "Aneddotti storici Veneziani ;
- les "Condanne capitali" ;
- les "Feste e spettacoli" du même Giuseppe Tassini ;
- "Le Arti che vanno per via" ;
- les "Osterie veneziane" d'Elio Zorzi ;
- "La moda a Venezia" en 2 tomes.
Coup de chance, il en restait quelques exemplaires en juillet... Alors s'il vous arrive d'aviser une de ces perles rares, n'hésitez pas ! Pour le prix d'un poster, vous avez des clés pour arpenter, humer, hanter la ville entre les mains.
condorcet- Nombre de messages : 2531
Date d'inscription : 03/03/2008
Re: Recherche bibliographique : quelques idées
Lu cette nuit dans le précieux "Venezia e il suo estuario" de Giulio Lorenzetti (1ère édition 1926) dans la préface à l'édition de 1956 rédigée par sa fille :
"En 1945, une importante opération de rénovation de la Galerie de l'Académie avec une nouvelle muséographie a eu lieu, précédée par celle du Musée du Verre de Murano en 1930 puis par celle du Musée du Séminaire en 1937, suivie par par celle de la Galerie Querini Stampalia en 1946... La librairie Sansovino qui avait été restaurée en 1929 s'est vue ajouter deux salles d'exposition permanente et le Musée archéologique.
Ont été créés le Musée du Risorgimento (1936), la Galerie Franchetti dans la Ca' d'Oro, palais gothique du XIVème Siècle (1929) et le Musée du XVIIIème siècle vénitien à la Ca' Rezzonico, palais vénitien du XVIème siècle (1936). Le développement et la rénovation du Lido désormais achevée de Malamocco aux Alberoni, ont entraîné la création de nouvelles artères de communication avec la terre ferme, la création du Rio Nuovo, la construction de Piazzale Roma (hélas) et celle du Pont de la Liberté".
L'histoire de Venise ne s'arrête pas à son rattachement au royaume d'Italie en 1866 mais court bel et bien à travers cette valorisation du patrimoine qui n'a pas attendu 1966 et l'Unesco pour devenir réalité.
"En 1945, une importante opération de rénovation de la Galerie de l'Académie avec une nouvelle muséographie a eu lieu, précédée par celle du Musée du Verre de Murano en 1930 puis par celle du Musée du Séminaire en 1937, suivie par par celle de la Galerie Querini Stampalia en 1946... La librairie Sansovino qui avait été restaurée en 1929 s'est vue ajouter deux salles d'exposition permanente et le Musée archéologique.
Ont été créés le Musée du Risorgimento (1936), la Galerie Franchetti dans la Ca' d'Oro, palais gothique du XIVème Siècle (1929) et le Musée du XVIIIème siècle vénitien à la Ca' Rezzonico, palais vénitien du XVIème siècle (1936). Le développement et la rénovation du Lido désormais achevée de Malamocco aux Alberoni, ont entraîné la création de nouvelles artères de communication avec la terre ferme, la création du Rio Nuovo, la construction de Piazzale Roma (hélas) et celle du Pont de la Liberté".
L'histoire de Venise ne s'arrête pas à son rattachement au royaume d'Italie en 1866 mais court bel et bien à travers cette valorisation du patrimoine qui n'a pas attendu 1966 et l'Unesco pour devenir réalité.
condorcet- Nombre de messages : 2531
Date d'inscription : 03/03/2008
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