je lis..

c
...ce n'est pas un livre récent, car il date en v.o de 1959, réedité en 1987en 1987 en V.F: peut etre le connaissez vous déjà!
Je trouve que c'est une étude trés claire de cette période artistique.

Honnêtement non : à peu près la même époque (1963) est sorti le 3ème tome de l'histoire de la peinture italienne dirigé par Pierre Francastel et rédigé par sa femme Galienne Francastel. Intitulé "L'art de Venise", il ne traite ni le XVIIème siècle ni le XVIIIème siècle.
En 2007, sa lecture m'avait émerveillé :
" Les nuits chagrines reçoivent quelquefois au matin une douce consolation : ce fut dans un beau coffret noir une magnifique édition de l'ouvrage de Pierre et Galienne Francastel intitulée l'Art de Venise et éditée de Venise. Vous connaissez le plaisir furtif quasi sensuel que j'éprouve à feuilleter les ouvrages anciens, empreints de cette mémoire des siècles, de cette mystérieuse destinée qui conduit l'homme à projeter son identité à travers le monde pour mieux assouvir sa soif de perspectives mouvantes, de chatoiement des couleurs, de motifs allégoriques. Ce rapport ténu entre l'émotion et la raison mérite que l'on interroge le statut de l'artiste dans la Cité, de la Cité dans l'artiste et peut-être bien de cette transmission du goût artistique à travers les aires culturelles, les mondes et les générations.
Cet opus des époux Francastel est un joyau car il suggère la minutie des recherches, le soin apporté à l'iconographie, la joie de s'engager à la découverte de l'inconnu, à la rencontre de l'image et du texte, sans que ni l'une ne tente de submerger l'autre"

Livres reçus d'Italie aujourd'hui : NOSENGHI Gianni, "Il grande libro dei misteri risolti e irrisolti di Venezia" (Le grand livre des mystères résolus et non résolus de Venise) et du même auteur, "101 cose da fare a Venezia almeno una volta nella vita" (101 choses à faire à Venise au moins une fois dans sa vie). Pour l'instant, je les ai simplement feuilletés avec une préférence pour le premier...

A éviter, un roman qui ressemble à un Champagne acide :
http://www.grasset.fr/Grasset/CtlPrincipal?controlerCode=CtlCatalogue&requestCode=afficherArticle&codeArticle=2000037424754&ligneArticle=0

Un commentaire embarrassé sur ce "101 choses à faire à Venise au moins une fois dans sa vie". Quelques suggestions laissent songeur : aller en quête des noms étrangers les + cités dez nizioleti, suivre le fantasme de Casanova, s'asseoir au premier rang lors de la finale du prix Campiello un soir de septembre, compter les émaux d'une mosaique antique, traverser Venise envahie par l'acqua alta.
A force, c'est plus un immense Jacadi malgré quelques suggestions (argumentées) de qualité : lire à minuit à la Querini Stampalia, découvrir les jardins secrets de Venise ou voguer en barque sur le bassin de la Giudecca le soir de la fête du Rédempteur... autant d'idées que l'on peut envisager.
Avis très mitigé donc sur ce livre malgré une certaine recherche des notices explicatives (de 2 pages et demi environ chacune avec détours historiques à la clé).
Mais, ai-je envie de rétorquer, à quoi bon découvrir ou flâner dans Venise en se disant : "et si je faisais telle chose parce qu'il faut le faire au moins une fois dans sa vie".
Bof.

"Le grand livre des mystères résolus et non résolus de Venise" du même auteur, réserve, en dépit de son titre tapageur et racoleur, d'heureuses surprises. Du "mystère des origines de Venise" à "l'ultime mystère : le destin de Venise", beaucoup de bons moments de lecture si on se laisse aller..

Il surplombe "les cahiers d'Hypnos" de René Char et "les Carnets de Malte Laurids Brigge" de Rainer Maria Rilke qui semblent m'intimider. Ce "101 cose da fare a Venise almeno una volta nella vita" mélange l'outrecuidant mauvais goût (à mon avis) : "boire un Bellini au "Harry's bar en compagnie d'Hemingway"et le très bon "accompagner Hugo Pratt dans ses cours cachées", le très actuel "Jouer les partitions du prêtre roux : itinéraires vivaldiens" avec un conseil bibliographique à la clé (Virgilio Boccardi, "Vivaldi a Venezia" (qui attend son traducteur français... avis aux amateurs) ), le très envoûtant "Lire à minuit à la bibliothèque du palais Querini Stampalia", l'automnal "Assister à la fête de la Salute" adossé à l'estival "Assister à la fête du Rédempteur". Les notices sont souvent rédigées dans un style alerte, suffisamment précises pour apprendre au vénétophile des détails croustillants ou plus graves : une petite madeleine de Proust, comme celle à laquelle Alain faisait encore allusion hier, à ceci près que Mulino Bianco n'y a pas pris part quoique ... les voies du Seigneur sont impénétrables...

Un blog de lectrices ferventes dont "Télérama" dit le plus grand bien :
http://www.biblioblog.fr/