Ce soir, ARTE, 18 h 15, "La lagune de Venise, un calme de surface"

Durant ce documentaire très dense, beaucoup de problématiques environnementales propres à la lagune de Venise ont été abordées du bon pied : le conflit des activités humaines (activités industrialo-portuaires, surexploitation touristique, surpêche des vongole - les palourdes - qui racle les fonds quand elle ne met pas en danger les consommateurs - pêche trop très du port pétrolier de Marghera -) et la survie des spécificités lagunaires (comme les barene, ces bancs de boue parsemée de plantes et abri naturel pour les oiseaux - sternes, aigrettes -). L'érosion de la lagune due au moto ondoso (vague ondulatoire) et au vent (qui soulève des vagues de plus en plus importantes à cause de la profondeur accrue de la lagune) qui en résulte entre autres sonne comme le glas du biotope et de l'écosystème au cours du siècle. On retrouve avec le plaisir le professeur attaché au Museum d'histoire naturelle (situé dans le Fondaco dei Turchi) mais on déplore le manichéisme de Carlo Scotti, promoteur du Mose (projet de digues mobiles visant à empêcher les marées de plus de 1,10 m de submerger Venise) lorsqu'il déclare tout de go : "On discute de tout à Venise dans les campielli et les calli. Venise est une ville qui a cessé de vivre et de bouger depuis des siècles....". Le professeur attaché au Museum d'histoire naturelle (son nom m'échappe) pointe à juste titre le danger d'une irréversibilité des aménagements de grande envergure entrepris pour "sauver la lagune".
43 minutes donc bien employés pour une télévision ludique. On aimerait que Venise et sa lagune soient plus souvent envisagées dans cet esprit. On sent confusément que nous sommes à un tournant et que le traitement des déchets de Marghera, le numerus clausus des licences attribuées aux bateaux-taxis, la répétition des acque alte posent des questions auxquelles il faut (bien) répondre sans délai.

de retour a 22h ...pas vu
mais elle repasse le 9 decembre a 9h 10 ...a vos magneto

Une belle analyse des jeux d'échelle (locale, nationale, mondiale) et d'acteurs (services, secteur primaire, industries...) et un constat désarmant mais bien réaliste.