L’EPFL reconstruit la Venise d’autrefois
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L’EPFL reconstruit la Venise d’autrefois
une information que je confie a condorcet pour analyse
L’EPFL reconstruit la Venise d’autrefois
Les «humanités digitales» transforment les sciences humaines à l’aide d’outils numériques. L’EPFL s’est lancée dans cette nouvelle discipline avec un projet très ambitieux: reconstituer virtuellement l’histoire de la Cité des Doges.
Les «humanités digitales» transforment les sciences humaines à l’aide d’outils numériques. L’EPFL s’est lancée dans cette nouvelle discipline avec un projet très ambitieux: reconstituer virtuellement l’histoire de la Cité des Doges.
http://www.largeur.com/?p=3899
L’EPFL reconstruit la Venise d’autrefois
Les «humanités digitales» transforment les sciences humaines à l’aide d’outils numériques. L’EPFL s’est lancée dans cette nouvelle discipline avec un projet très ambitieux: reconstituer virtuellement l’histoire de la Cité des Doges.
Les «humanités digitales» transforment les sciences humaines à l’aide d’outils numériques. L’EPFL s’est lancée dans cette nouvelle discipline avec un projet très ambitieux: reconstituer virtuellement l’histoire de la Cité des Doges.
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Re: L’EPFL reconstruit la Venise d’autrefois
Veuillez m'excuser de ma longue absence du forum due à la préparation des concours de maître de conférences en histoire et à l'échec bien dur à digérer. Je remercie particulièrement Fanfan de son soutien à cette douloureuse occasion
Le travail d'historien commence par un tri que l'on appelle l'échantillonnage. Vouloir aborder les 80 km de linéaires suppose des moyens financiers et techniques considérables et le recours massif à l'informatique et à la statistique, outils puissants et délicats à manier. Mais sommes-nous face à de l'histoire en ce qu'elle pose des hypothèses de recherche et des tentatives d'explication plurielles de phénomènes particulièrement complexes ou d'un simple agrégat de données destiné à engendrer une reconstitution lyophilisée ou d'une synthèse plus globale offrant de nouveaux aperçus ? Par-delà le prodige technologique dont témoignerait la réalisation d'un tel projet, sommes-nous face à une percée historiographique majeure ou plus simplement à une mise à plat des connaissances déjà acquises et à quoi bon ? Le rapport à l'archive dématérialisée n'est en aucun cas le même que celui au support premier. Et quid des incertitudes ? Rationaliser le passé, y introduire des déterminismes voire l'argument téléologique, y gommer les incertitudes forment de redoutables périls potentiels. A l'ère des flux et des grands nombres, dans une époque sans imagination, il est somme toute fort logique de s'en remettre à l'ordinateur pour tracer une ligne continue entre le passé et l'avenir.... Un autre aspect me frappe : la difficile articulation entre le qualitatif et le quantitatif. Comment laisser la place à la réflexion de fond dans le cadre d'un projet si ambitieux (sinon une recherche sur contrat ?).
Le travail d'historien commence par un tri que l'on appelle l'échantillonnage. Vouloir aborder les 80 km de linéaires suppose des moyens financiers et techniques considérables et le recours massif à l'informatique et à la statistique, outils puissants et délicats à manier. Mais sommes-nous face à de l'histoire en ce qu'elle pose des hypothèses de recherche et des tentatives d'explication plurielles de phénomènes particulièrement complexes ou d'un simple agrégat de données destiné à engendrer une reconstitution lyophilisée ou d'une synthèse plus globale offrant de nouveaux aperçus ? Par-delà le prodige technologique dont témoignerait la réalisation d'un tel projet, sommes-nous face à une percée historiographique majeure ou plus simplement à une mise à plat des connaissances déjà acquises et à quoi bon ? Le rapport à l'archive dématérialisée n'est en aucun cas le même que celui au support premier. Et quid des incertitudes ? Rationaliser le passé, y introduire des déterminismes voire l'argument téléologique, y gommer les incertitudes forment de redoutables périls potentiels. A l'ère des flux et des grands nombres, dans une époque sans imagination, il est somme toute fort logique de s'en remettre à l'ordinateur pour tracer une ligne continue entre le passé et l'avenir.... Un autre aspect me frappe : la difficile articulation entre le qualitatif et le quantitatif. Comment laisser la place à la réflexion de fond dans le cadre d'un projet si ambitieux (sinon une recherche sur contrat ?).
condorcet- Nombre de messages : 2531
Date d'inscription : 03/03/2008
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